Installation d'un violentomètre géant à l'Aiguillage !

À quelques jours de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Aiguillage s’habille d’un violentomètre géant pour sensibiliser usagers et habitants.

Agenda Solidarité

Une installation grand format pour marquer les esprits

L’installation consiste en un violentomètre géant fait de collages et de marquages au sol pour reproduire certaines parties de l’actuel violentomètre, avec une gradation de couleur symbolisant l’échelle de la violence. Ainsi peut-on lire des phrases telles que « Contrôle tes sorties, tes habits », « T’humilie quand tu fais un reproche » ou encore « Te menace de se tuer ou de te tuer », des phrases fortes pour marquer les esprits et faire prendre conscience que la violence est un cercle vicieux, insinueux qui s’imice petit à petit dans la relation jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Les street-artistes, Maedesrosiers et Lün, en charge de cette installation monumentale commentent : « Selon nous, le violentomètre sous sa forme monumentale artistique ne doit pas nécessairement reprendre tous les détails du violentomètre de poche. Cette intervention artistique a pour but de sensibiliser autrement et d’interpeler sur le sujet. »

Une œuvre artistique forte de sens qui se complète bien avec le travail de terrain effectué par les membres du Réseau du Sud de l’Aisne, précise Etienne Haÿ.

Des membres présents ce mardi 21 novembre : le Centre Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquence (CISPD) représenté par le conseiller délégué Jean-Paul Bergault, et Julie Chauffert coordinatrice du CISPD, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles départemental (CIDFF 02) avec la présence du van « en voiture Nina & Simon.e.s », l’association France Victimes 02 ou encore Coallia, le Centre Communal d’Action Sociale de Château-Thierry, l’intervenante sociale en commissariat (Conseil départemental) et enfin la Police et la Gendarmerie Nationales, ces deux derniers étant fréquemment confrontés aux violences intrafamiliales. Ainsi les membres du Réseau du Sud de l’Aisne mettent à disposition un violentomètre dans un format imprimé de poche aux personnes souhaitant se renseigner ou agir pour leur entourage. Car, s’il est difficile d’atteindre les victimes de violences, l’entourage a un rôle déterminant à jouer pour aider ces personnes en danger.

Le Réseau est aussi présent pour informer et aiguiller les usagers de passage et les habitants sur des questions devant lesquelles on peut se retrouver démunis. Jean-Paul Bergault rappelle que

dans le cadre du Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, la mise en place du Réseau du Sud de l’Aisne contre les violences intrafamiliales permet un accompagnement des victimes en fédérant l’ensemble des professionnels et ce dans le but d’orienter plus facilement lesdites victimes en fonction de leurs besoins

Pour rappel, sur le département de l’Aisne, il existe 6 réseaux. Les associations France Victimes 02 et le CIDFF 02 tiennent des permanences sur le territoire grâce à l’ntervention de psychologue et/ou de juriste, avec une expérimentation cette année : une permanence dans la Maison de l’agglo à Fère-en-Tardenois.

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Quelques mots sur les street-artistes

Cécile, Maedesrosiers

Cécile est avant tout une artiste du spectacle vivant, qui trouve partout des prétextes à « jouer ». Exploratrice de la scène à travers le théâtre, le chant et l’écriture, elle est toujours curieuse d’opérer sur d’autres terrains de jeu. C’est ainsi qu’elle monte la compagnie MaedesRosiers, et œuvre à la création de formes hybrides de visibilisation des femmes dans l’espace public. Ces projets avec des femmes et à l’adresse des femmes l’ont mené à rencontrer Lün en 2019, et à imaginer plusieurs formes de passerelles entre leurs arts. Ce passage piétonne sous-tension en fait partie.

Lün

Colorieuse de trucs depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, Lün embrasse régulièrement le grand dehors pour y créer des interstices de liberté et y libérer des messages tour à tour poétiques et engagés. À l’initiative des rassemblements #metoo, Lün se définit comme « féministe tant qu’il le faudra », et distille au fil de ses fresques et autres interventions urbaines des hommages aux femmes méritantes, des appels à la sororité et des rappels du chemin qu’il reste à parcourir pour mettre fin aux violences multiples faites aux femmes. Sa rencontre en 2019 avec Cécile lui a permis d’explorer de nouvelles formes d’expressions hybrides, dont les spectacles « Adieu Papillon » et « Vaeillantes » font partie.

Publié le : 22 novembre 2023

Dernière mise à jour : 12 décembre 2023

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